L'Esprit Frappeur de Rosenheim
 

Sigmund Adam est avocat à Rosenheim en Bavière. En ce mois de novembre 1967, sa patience est à bout. Cela fait des semaines que son bureau subit une destruction en règle: d'inexplicables détonations retentissent, les tubes de néon se déconnectent tout seuls, les ampoules à incandescence explosent les unes après les autres sans que les filaments soient endommagés, le téléphone sonne à tout bout de champ sans que personne n'appelle, les produits du photocopieur se répandent spontanément, etc.

Soupçonnant une défaillance du système électrique, Adam fait appel aux ingénieurs des compagnies du téléphone et d'électricité. Ils mettent en place des appareils de contrôle qui enregistrent effectivement d'importantes fluctuations électriques. Le problème est que ces fluctuations persistent même après avoir déconnecté du réseau le bureau de l'avocat! Début décembre, Hans Bender entre en scène. Chercheur à l'université de Fribourg, il est un enquêteur chevronné en matière de poltergeists. Il arrive flanqué de deux collègues physiciens de l'institut Max Planck. Tous se mettent aussitôt au travail. Leurs recherches méticuleuses les conduisent à exclure catégoriquement comme cause des dysfonctionnements: les variations de l'alimentation électrique, les voltages hautes fréquences, les charges électrostatiques, les champs magnétiques, les effets ultrasoniques ou infrasoniques (ce qui comprend aussi les vibrations de toutes natures), les branchements défectueux, les défauts des appareils, et enfin des interventions manuelles. Bref, les troubles ne semblent pas dus à un processus physique connu. Bender commence à être convaincu qu'il s'agit de psychokinèse. Dès l'instant où il énonce cette possibilité, les phénomènes s'intensifient. Lui et son équipe, ainsi que des officiers de police et d'autres chercheurs, sont les témoins d'événements spectaculaires: des assiettes s'envolent, des tableaux se balancent et se retournent, des tiroirs s'ouvrent, des meubles se déplacent... Certains de ces mouvements sont même enregistrés par une caméra vidéo.

Pendant ces manifestations, les enquêteurs remarquent qu'Anne-Marie, une jeune employée nouvellement engagée, présentent les signes d'une grande nervosité. Incitée à prendre quelques jours de repos, il s'avère que les phénomènes cessent entièrement durant son absence. Peu après, elle trouve un autre emploi. L'étude de l'avocat retrouve son calme et ne connaîtra plus aucune manifestation "surnaturelle". Mais dans le bureau où elle travaille maintenant, de nouvelles perturbations se produisent, heureusement moins spectaculaires et qui s'estompent avec le temps.

Le tout étudié par Siemens à l'époque.

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